Tournefeuille, une histoire qui traverse les siècles
Plusieurs siècles d’histoire ont façonné ce terroir d’exception… où la « feuille tourne » et s’ensoleille au gré des brises et des saisons.
Au moyen age :
Des celtes s’installent dans la région 3000 ans avant J-C, ils commenceraient une activité agricole sur l’appellation, puis viticole aux alentours de l’an XX après J-C lorsqu’ils découvrent le premier cépage compatible avec leur climat. Le nom de Néac est d’origine Gallo-romaine ce qui nous assure que le village est habité à l’époque.
Au Moyen-Age ce sont les hospitaliers installés à Lalande de Pomerol qui y relancent la viticulture, le commerce avec les anglais pousse les champs de Néac à devenir des vignes. Puis la fin de la guerre de cent ans, où la barbanne eu un rôle de frontière, la révolution Française et la crise du phylloxera sont autant de coups d’arrêts pour la viticulture à Néac. Les moulins à eau sur la barbanne témoignent de la production de blé et de farine dans le village.
En 1783…
..la célèbre et précise cartographie de la Guyenne, établie par l’historien Belleyme sous les ordres de Louis XV mentionne le lieu-dit Tournefeuille et y indique la présence d’une ferme ainsi que des vignes sur les côteaux, le vignoble de Tournefeuille date donc de cette époque où la viticulture est en renaissance. Cette situation de haut de côteau lui confère une exposition favorable au vent, la fréquence des brises explique donc l’usage du nom « Tournefeuille », expression orale des habitants de l’époque.
En 1850, …
… Victor Tastet, d’origine landaise, fait l’acquisition du lieu et construit un ensemble vinicole parfaitement représentatif du « château bordelais » de l’époque, encore présent aujourd’hui : une jolie maison bourgeoise surplombant le coteau, son parc planté de cèdres, de pins parasols, de mûriers et tilleuls, son chai attenant. Le plaisir de la villégiature est associé à un outil de production vinicole efficace pour y élaborer de grands vins dignes du terroir décelé.
En 1874, …
… Camille Decout, industriel charentais, reprend le château Tournefeuille et poursuit le développement de sa renommée. Il parvient suite à plusieurs médailles et distinctions à obtenir la gratification de « Premier des Grands Crus de Néac ». La surface plantée est accrue. Mais la guerre de 1914 modérera ses ambitions.
En 1939…
A la veille de la seconde guerre mondiale en 1939, la famille Sautarel, descendue d’Ussel en Corrèze, pose ses valises à Tournefeuille.
C’est le début d’une longue épopée qui durera 59 ans où le château connaîtra de nombreuses évolutions sous la houlette de Léon Sautarel puis de ses fils, André et Jacques : modernisation du cuvier, construction d’un chai d’élevage, mécanisation des travaux viticoles, agrandissement conséquent du vignoble.
A la fin des années 1970, le Château Tournefeuille est considéré parmi les fleurons de l’appellation Lalande de Pomerol.
En 1998, …
…repus de leurs efforts, les frères Sautarel transmettent aux familles Petit et Cambier la responsabilité de ce grand terroir. Une nouvelle histoire commence alors.
En 2003 puis en 2004, le vignoble de Tournefeuille s’agrandit avec deux nouveaux crus. Le Château La Révérence avec ses 3 hectares situés sur l’appellation Saint-Emilion sur le plateau argileux en bordure de Grands Crus Classés. Puis le Château Lécuyer de la prestigieuse appellation Pomerol dont les vignes se dispersent autour de l’église du village sur de beaux terroirs d’argiles et de sables.